La Pique

Un article pour mieux comprendre la pique.

bullfighting lesson

Le Tercio de Pique, souvent critiqué, joue pourtant un rôle prépondérant dans le déroulement de la corrida. Il remplit 2 rôles : Il permet à chacun de juger de la bravoure du toro à sa sortie du toril, ainsi que de modifier l’état et le comportement du toro, permettant une rencontre avec le matador dans les meilleures conditions.


Pour que la pique soit appréciée, le maestro doit placer convenablement le toro. Celui-ci doit s’élancer depuis le premier cercle (le plus intérieur). Une fois au contact de la pique, il pourra faire étalage de sa bravoure en poussant contre le cheval (regardez ses pattes arrière !). Un toro qui pousse est un toro brave, à l’inverse, un toro refusant la pique est dit « manso ».


Aujourd’hui, dans les arènes de première et deuxième catégorie, le règlement taurin impose de donner au toro 2 piques. La première n’est pas représentative de sa bravoure. Ce n’est qu’à la 2e pique que l’aficionado jugera de la combativité du toro. Il doit s’élancer sans hésitation, avec force et violence dans le caparaçon.


Outre cette démonstration de combativité, la pique a pour but de régler la tête du toro. En effet, placée à la base du morillo, la pique atteint les muscles releveurs et extenseurs du cou et de la tête, l’obligeant ainsi à la baisser.


Trop piqué, le toro s’alourdit, s’épuise rapidement et s’affaisse. À l’inverse, sa mobilité et son comportement, non affectés, seront autant de difficultés et de dangers pour le matador. Il est donc important de trouver le bon compromis.


Le bon déroulement de ce premier tercio est de la responsabilité du matador. N’oublions pas que le picador est membre de la cuadrilla et qu’il est aux ordres du maestro. S’il détruit un toro sous la pique, c’est avec l’assentiment du matador. Souvent, le public ferait mieux de siffler le matador plutôt que le picador.


Les 2 lignes que vous voyez tracées au sol représentent la distance suffisante pour que la rencontre ne désavantage pas un toro qui, élancé de trop près, n’aurait aucune chance de montrer sa bravoure. Parfois, les picadors la dépassent, et les arènes se déchaînent contre ce dernier en raison d’un demi-sabot qui foule la limite infranchissable. Mais il arrive (souvent) que le toro soit placé en arrière de sa ligne ; par conséquent, la distance suffisante est tout de même
respectée !
Et puis, si le toro est manso, le picador pourra légitimement passer les lignes afin de le piquer. Alors, dans ces conditions, le picador n’est pas forcément à huer !


Ce que le picador n’a, en revanche, pas le droit de faire, c’est d’enfermer le toro en tournant légèrement sur lui-même, ce qu’on appelle « carioca ». Ou alors de faire ce qu’on appelle des mouvements de pompage, entrer et sortir la pique (par exemple si cette dernière est mal placée)…


Hugocito I
Pepe

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